Retour sur le conseil communautaire du vendredi 25 octobre

Le Conseil Communautaire de ce vendredi 25 octobre a battu les records de… longueur. Près de 8 heures de débats où le président de Moulins Communauté Pierre-André Périssol a lu trop longuement ses interminables fiches pour faire accepter certaines délibérations. Les élus socialistes, communistes et apparentés ont bataillé et argumenté pour démontrer l’incohérence de certaines délibérations. Preuve des dysfonctionnements, le groupe socialiste n’a pas voté les compte-rendus des conseils communautaires de févier et avril 2019 considérant qu’ils étaient parvenus trop tard.

Un conseil communautaire qui a débuté par un coup de théâtre avec la délibération sur table annonçant l’arrivée d’une 2ème entreprise après Bosch sur le Logiparc lancé en …2011. C’est donc une filiale d’ACTURA qui devrait acheter le foncier réservé par Eiffage pour construire un bâtiment classé Sévéso et dédié au stockage et la vente de semences et de produits phytosanitaires pour les agriculteurs. Un investissement de plus de 16 M€ promis pour une ouverture à l’automne 2020, Alain DENIZOT au nom du groupe socialiste s’est félicité de cette bonne nouvelle avec l’espoir de 40 emplois créés et surtout en appelant à être vigilant pour que l’essai soit transformé ! Jean-Michel LAROCHE Vice-président aux finances et Pascal PERRIN ont rappelé qu’il fallait aussi suivre l’état des aides accordées et l’impact de la vente du foncier sur l’équilibre financier du projet Logiparc tout en soulignant que cette délibération n’était passée ni en commission ni en bureau.

Le débat fut ensuite vif et vigoureux au sujet de l’enquête publique concernant les aménagements du pont de fer. Jérôme LABONNE avait questionné le président en décembre 2018 pour savoir si cette enquête publique pouvait avoir des conséquences sur l’activité d’Emmaüs et on avait assuré les élus que cela ne serait pas le cas.

Yannick MONNET élu communiste à Moulins a contesté la démarche de Moulins Communauté dont le seul objectif est d’expulser Emmaüs des anciens locaux de la CEME sans attendre les décisions du tribunal administratif. Pascal PERRIN a demandé le report de cette délibération du fait que cela n’entrainerait aucun retard dans les travaux du pont qui ont déjà commencé ; tout en laissant le temps de proposer un réel projet alternatif pour l’installation d’Emmaüs sur un autre site si c’est leur volonté. Malgré cela, le président a mis au vote la délibération qui a été votée à la majorité mais avec 25 votes contre et 2 abstentions ! On ne peut que déplorer le bras de fer entre la ville de Moulins et Emmaüs et les propos regrettables du président traitant Emmaüs de « squatteurs »

Le Conseil Communautaire a proposé de poursuivre en cette fin d’année  les illuminations des monuments historiques qui ont été un succès populaire cet été sur Moulins. Cette rallonge de 200 k€ pour illuminer les bâtiments de Moulins et pour la 1ère fois Souvigny porte la note finale sur 2019 à 2,8 Millions d’euros d’argent public (Région, Département, Moulins Communauté.. ),seule la ville de Moulins ne participe pas financièrement à la mise en lumière de son patrimoine…. Jean-Michel BOURGEOT  a considéré, tout en reconnaissant l’intérêt de l’opération comme en juin,  que ces dépenses étaient disproportionnées alors que l’on demande à tous de faire des efforts d’économie et donc a voté contre alors que 8 élus se sont abstenus. Jérôme LABONNE a fait remarquer que ces évènements non traditionnels posent question à quelques semaines des élections alors que la campagne officielle est ouverte depuis septembre 2019.

Comme en 2017, les villes d’Avermes et d’Yzeure avaient sollicité une délibération pour appuyer leur demande de contestation auprès du ministère du logement  concernant leur obligation de logements sociaux. Cette demande n’avait posé aucun problème à cette époque. Coup de théâtre ! Incompréhension du conseil quand l’adjointe à l’urbanisme de Moulins se permet d’annoncer qu’ils ( qui ? ) voteraient contre si la ville d’Yzeure continuait de refuser de se porter caution pour Evoléa…….Chantage inadmissible a répliqué Pascal Perrin. Flottement chez le président……Malgré une tentative de justifications des propos de son adjointe, conscient de la faute politique de celle-ci, il décidait de mettre au vote sans tenir compte de sa remarque. Finalement cette  délibération sera votée à l’unanimité !

Autre vote à l’unanimité: le soutien financier (80 % de la maîtrise d’œuvre) pour le crématorium à Yzeure dont les premiers travaux vont débuter à la fin de l’année. Il a fallu 4 ans pour que le caractère communautaire de cet équipement soit reconnu.

Autre projet qui a été très discuté: la problématique de la désertification médicale dans notre territoire ou comment faire pour que de bonnes intentions apportent beaucoup de suspicions !

Pascal PERRIN « Vous réunissez une commission, vous lui présentez un projet dont les membres n’ont jamais entendu parler (ils ont cependant  reçu celui-ci la veille par mail), vous lui expliquez qu’un groupe travaille sur cette problématique depuis 1 an (qui?), et toute l’argumentation est établie sur : il manque de médecins – il nous faut les attirer et tout faire pour les garder. Incontestable.

Il faut donc que la communauté  d’agglomération signe la convention jointe avec Evoléa. Hors, celle-ci présente un projet global de 13 millions d’euros dont seulement 4 concernent la problématique médicale. Le reste, ne concerne pas la com. d’agglo. mais des projets avec la ville de Moulins. Interrogations des élus: cette convention parle de la petite enfance? Compétence non-transférée à la com. d’agglo.

Alors que la com. d’agglo. n’apporte plus d’aides au logement (ce que nous élus de gauche avions contesté), 60 logements sont programmés pour la ville de Moulins. Pourquoi le maire de Moulins n’est-il pas aussi signataire de cette convention?  pourquoi n’y a-t-il pas 2 conventions? Une pour chaque collectivité, chacune pour les compétences la concernant. Ni en commission, ni en conseil communautaire des réponses précises n’ont été apportées »

Fin de non-recevoir du président à tous ces questionnements.

Le projet a été accepté par une majorité au vu de la problématique de la désertification médicale mais, malgré la mise en place d’un comité de suivi, il nous faudra rester vigilant sur qui paiera quoi? Le doute est permis et il subsiste.