73ème anniversaire du souvenir des victimes et héros de la déportation

Ce samedi 28 avril s’est déroulé le dépôt de gerbe à la stèle Claude DUSSOUR, ancien maire d’Yzeure de 1938 à 1944 puis de 1945 à 1955 et ancien déporté, puis au monument aux morts au cimetière dans le cadre de la commémoration du 73ème anniversaire du souvenir des victimes et héros de la déportation dans les camps de concentration.

L’hommage aux déportés a réuni un grand nombre de porte-drapeaux et de représentants d’associations, ainsi que les filles de Robert Fallut, lui-même déporté, pour une cérémonie empreinte d’émotion. Des temps forts avec l’interprétation par Roland ADAMCZIK de « Nuit et Brouillard » devant la stèle de Claude Dussour, puis du « Chant des Marais » par Horizon Musical au cimetière.

Enfin l’évocation du maquis de la Pourriere par François DEMAEGDT a rappelé le sacrifice de deux jeunes Yzeuriens partis au maquis et trahis par l’un des leurs. Les élus ont offert à tous les participants le verre de l’amitié au foyer de la Baigneuse.

« En ce dernier samedi d’avril, nous sommes réunis pour la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation. Cette journée est née au début des années 1950, du souhait des anciens déportés et des familles de disparus de voir inscrite, dans le calendrier des commémorations nationales, une date consacrée au souvenir de la déportation. Il s’agit bien sûr d’abord d’évoquer le souvenir des souffrances et des tortures subies par les déportés dans les camps de concentration. Mais nous rendons aussi hommage au courage et à l’héroïsme de ceux et de celles qui en furent les victimes. En ce jour, soixante-seize ans après les premiers convois des déportés, n’oublions pas « ceux dont il ne reste que le nom. C’est en ce sens que nous rendrons hommage à deux Yzeuriens qui ont subi cette déportation, Henri NAVROT et Jacques VINCENT. Si nous commémorons la tragédie, nous commémorons aussi l’espoir, le courage, les forces de la vie qui ont fini par triompher. Il est de notre devoir de rappeler ce que fut l’une des plus effroyables et douloureuses pages de notre histoire : la déportation fut une impitoyable machine à déshumaniser, à tuer hommes, femmes et enfants au service d’une idéologie sanguinaire.

« Ceux qui ne connaissent pas leur histoire s’exposent à ce qu’elle recommence », écrivait Elie Wiesel, prix Nobel de la paix en 1986. La connaissance du passé est nécessaire à la construction de notre avenir. Il nous faut, toujours, rester vigilants pour traquer les idées, les propos, les signes avant-coureurs de ce qui pourrait raviver des périodes douloureuses. Aujourd’hui, chacun d’entre nous espère naturellement ne plus connaître à nouveau une telle folie et nous voulons que nos enfants soient, à jamais, préservés d’une telle abomination. »

 

Texte lu par Lionel OLIVIER, adjoint au vivre ensemble et à la communication.